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Les fruits de la mort

 Il y a environ 2 millénaires, les premiers cadavres étaient venus habités un jardin qui florissait divinement aux bords de la plus grande capitale du monde. Les hortensias et les orchidées aux innombrables couleurs s'agençaient merveilleusement dans les bifurcations de cette cour naturelle et chaque nouvel hôte désignait avec soin l’arbre le plus complaisant à leur sépulcre. L’histoire prétend que chaque corps enseveli ci-bas s’est mêlé à la terre féconde et s’est agencé aux racines profondes des arbres qui prolifèrent par milliers. Dans ce somptueux palais de plantes, on cultivait la mort et on en cueillait les fruits. Cet eden, allongé sur toute l’étendue qui courait au-delà des remparts de la ville, était préservé tel un joyau, seule une poignée de gens était sensible à sa richesse. Dès lors, personne ne le considérait comme un «cimetière», un lieu où la Mort, la finalité de toute chose, régnait souveraine - ce jardin se révélait comme la manifestation même de la vie et de ses transformations diverses, le terrain du mécanisme des corps et des existences. La mort n’était pas tristesse infinie et éternels remords, au contraire sa venue annonçait un temps nouveau.
 Les proches se rassemblaient avec respect et gravité autour de la tombe du défunt, contemplant la fin de ce monde et la naissance d’un nouveau. Au pied de l’arbre choisi, le corps s’enfonçait auprès des racines pendant que ceux qui y étaient encore fermement posés tendaient le bras vers un fruit qu’ils détachaient soigneusement des branches tombantes. Dieu avait détaché un fruit de l’arbre de la vie afin de l’avaler en son sein créateur. La terre était repue, la nature poursuivait sa croissance. La cérémonie d’enterrement se bouclait au terme de chaque dégustation, et le cycle se refermait, le monde se remettait à tourner. Nul ne prétendait surveiller et contrôler les nombreuses visites qui s’y déroulaient, ces plantes entrelacées étaient la seule âme vivante qui conservait la nature des lieux et ceux qui s’y présentaient embrassaient avec une profonde gratitude l’ouverture révélée. La graine semée en chaque corps présent précédait la suite des festivités. Tous portaient un panier tressé qu’ils nourrissaient, emplissaient d’un festin tiré de la terre. Celle-ci s’évertuait en grappes lourdes de petites baies, en mirabelles éclatantes accrochées comme des perles sucrées de jaune, de rouge et de bleu violacé; en arbustes piquants de mûres et de framboises s’élevant dans les coins sombres puis, à perte de vue, des orangers, des citronniers et des pêchers anciens trônant sur l’ensemble du palais. Les cueilleurs s’enfonçaient dans les chemins ramifiés et disparaissaient rapidement derrière les multiples courbes qui enlaçaient les arbres. Ilann s’évadait à l’avant, pressé de pénétrer dans cette forêt dense et opulente. C’était un jeune garçon vif et rieur, mais solitaire, préférant s’aventurer seul dans les recoins méconnus. Il se dirigea l’âme exaltée vers les plus grandes plantes visibles, contemplant leur éclat et leurs multiples variations. (...) Or, au confluent d’un détour, il s’enfouit dans un pli particulièrement sombre, largement voilé par un arbre imposant et étrangement affaissé, dont les feuilles craquaient bruyamment au moindre souffle. La terre paraissait brûlée et les cadavres de fruits, noirs, dévorés par les fourmis, se mêlaient au bois épuisé, condamné avant l’heure. Le passage furtif d’un serpent sous ses pieds l’extirpa de sa rêverie. Autour de lui, il semblait que les choses, les feuilles, le vent se soient figés un instant, qu’une sorte de mouvement naturel s’en soit retiré. Seul ce serpent glissait vivement sur la terre, s’immergeait sous les feuilles, remontait en surface. Le reptile se déplaçait nerveusement autour de cet arbre qu’il faisait sien. Un bref moment d’étonnement avait maintenu Ilann sur ses gardes, mais il ne s’y attarda pas davantage et poursuivit son chemin, se détachant de ce drôle d’hameçon disposé à sa rencontre. Le flot reprit son courant initial, mais un infime doute s’incrusta au fond de son regard, comme une pépite microscopique qui s’enfonça dans le sol de sa conscience. Il serra le panier sous son bras et réactiva son attention sur des fruits bien vivants, dont la couleur accroîtra certainement l’éclat des victuailles amassées. Au loin, des cris de réjouissance s’élevaient du feuillage épais, les autres semblaient avoir complété leur récolte, se pavanant sûrement les fruits au bout des bras fièrement. Il reprit donc la route en leur direction.
 À cette heure-ci, un soleil ardent s’embrasait au-dessus du coeur du jardin, où les invités se retrouvèrent pour déballer leur moisson. Là, seules quelques fleurs rayonnaient, déposées avec grand soin sur l’épais tapis de gazon, encerclé par les arbres et les feuillages qui s’étrégnaient au loin. L’endroit fut organisé pour un repos prolongé, qui s’écoula jusqu’aux petites heures du matin, car on espérait combiner nos divers produits en multiples nectars vertueux, en sirops lourds et sucrés, en confitures onctueuses, en jus frais et légers, en tisanes chaudes bourrées de menthe, d’hibiscus et de camomille ainsi que tout autre désir éveillé par l’imagination. Sur ces idées, plusieurs commencèrent à déplier les nombreux draps qui recouvraient le matériel. Certains secouaient des paréos colorés au vent, d’autres étalaient des tapis immenses sur lesquels s’asseoir et se reposer, tout près on disposait des tables basses, larges, recouvertes de nappes sur lesquelles on plaçait les récoltes. Dans les coins, des torches étaient érigées comme de hautes tiges qu’on allumera aux heures obscures, lors de la descente des astres. L’organisation fastueuse du goûter gardait les invités en haleine tandis qu’on manipulait soigneusement les denrées au cours de leurs multiples transformations pour finalement les combiner sur divers plateaux et les déverser dans des cruches profondes. Chacun agençait gracieusement son assiette et gorgeait généreusement sa coupe, tandis que les esprits s’échauffaient, les corps se détendaient, en liesse, tous dansaient la venue d’une nuit extatique et se gargarisaient de chants enivrés. Le silence des morts était vaincu, du moins, pour ce soir. Au sein de cette mêlée, Ilann se faufilait entre les pavillons qui proposaient chacun des denrées rares pendant que sa main s’infiltrait au passage dans les plats garnis et débordants. Lui-même serpentait parmi les tables, se réfugiait dessous jusqu’à satisfaire sa panse et en émerger glorieux. Lors de sa conquête finale, émergeant fier d’une nappe tombante, une main l’arrêta net et il se trouva face à un homme qui obstruait sa route, habillé d’une longue veste noir et d’un chapeau haut de forme. À sa main gauche, il tenait une lourde canne munie d’une poignée en argent et son visage était drôlement maquillé de blanc. Il regarda le petit fixement, d’un air fier, et, sans même lui adresser une parole, il arracha brusquement le verre de ses mains et lui tourna le dos avec dédain en claquant bruyamment des talons. Ilann, confus, le suivit immédiatement, comme attaché par une laisse à son verre confisqué. Ils s'arrêtèrent à la table suivante et lorsqu’il voulut lui crier de lui rendre son verre, mais pour qui vous prenez-vous ! L’étranger se mit à remplir généreusement la coupe avant de se retourner vivement face au garçon, arborant un sourire tiré jusqu’aux oreilles et une lueur dans ses yeux, plus brillantes que les torches qui s’embrasaient autour. Il restitua le verre entre ses mains, comme un trophée qu’il recevait honorablement. Le petit sourit également, un peu, d’un sourire ambigu et avala une bonne gorgée, l’épargnant ainsi de prononcer la moindre parole. Au moins, le verre était de retour à sa place, mais quelle manière ridicule de se présenter se dit-il. Qui est donc ce vieux clown? L'autre s’introduit fièrement en tendant une main confiante:

- Je suis le maître Samaron, l’esprit des esprits et le corps le moins corps qui soit, mais tout de même le plus gourmand que vous connaissez et rien sur cette terre ne comblera ma panse. Lorsque j’ai remarqué ce verre vide dans vos mains, je ne pouvais m'empêcher de m’indigner à sa vue misérable. Apparemment, j’ai croisé votre chemin pour combler votre ravitaillement.

- Je vois, vous êtes comique monsieur, mais vous n’avez aucune manière, qui donc vous a laissez entrer ?

- Ha ! Fais attention à tes paroles mon cher, si tu savais qui m’a laissé entrer !

 Et il s’esclaffa dans une telle convulsion qu’il s’étouffa sur sa gorgée et toussa comme un enragé pendant une bonne minute. Ilann impuissant, lui répétait simplement « Toussez monsieur, toussez, n’arrêtez pas, ça va aller, toussez. » Et, la crise passée, ce Samaron avala une autre gorgée pour clarifier sa gorge. À son tour, Ilann tendit une main de présentation:

- Eh bien moi c’est Ilann, c’est ma première fois à un enterrement. Si vous saviez comme ce jus est divin, vous devriez vous servir un verre, dit-il en levant le sien.

- Mais enfin, procédez mon petit, procédez, faites-moi goûter ce doux nectar, répondit l’autre un peu fébrile et fasciné.

- Le garçon, ravi, déversa sa trouvaille dans un verre immense qu’il offrit au nouvel invité. Celui-ci jeta le petit verre ridicule qu’il tenait jusque-là et se saisit enchanté de ce vase brillant qu’on lui tendait, s’enfilant une bonne rasade.

- Divin, divin ! Ce jus est divin, j’ai rarement goûté quoi que ce soit de si doux et enivrant. Je vois que vous avez fait connaissance avec cette majestueuse forêt, vous révélant quelques-uns de ces secrets. Avez-vous un peu visité ce vaste jardin mon cher ? On risque de s’y perdre, n’est-ce-pas !

- Oh bien sûr, j’ai même couru trop vite à l’intérieur de ses chemins, dans lesquels on s’enfonce bien vite, plus que je ne l’imaginais en surface, répondit Ilann, imaginant ces arbres immenses et ces routes profondes.

- Je vois ce que vous dites mon petit, les motifs dessinés dans cet espace sont étonnants, c’est une terre ramifiée en toute direction.

- Exactement, au moindre tournant je me retrouvai dans une nouvelle niche, dans une nouvelle courbe qui m’enlaçait, comme si j’entrais dans les bras d’une nouvelle personne, c’était une étrange sensation.

 Le maître s'enfila le reste de son verre et humecta bruyamment ses lèvres de délice. Il empoigna Ilann par le bras en s’écriant: - Bon, un dernier verre et ensuite nous nous rapprocherons du feu qui s’agrandit à vue d’oeil.

 Certes, au centre du campement, un immense feu s’élevait, autour duquel plusieurs se serraient naturellement, attirés par les chaudes lueurs qui déchiraient la noirceur désormais totale. En avançant sur le chemin, une voix forte et enjouée les rejoignit à la course. - Samaron, cher invité, j’attendais votre venue ! Quel bonheur que vous soyez parmi nous.

- … ! vous savez comme je déteste rater les grandes célébrations.

- J’en suis bien conscient. Malheureusement, il y a de plus en plus d’imposteurs, mais ce soir c’est différent. Ici, tout reste authentique, comme jadis vous nous l’avez montré.

- Certes, les fêtes que nous avons organisées furent grandioses. Avez-vous également participer à la cueillette de cet après-midi ? Les plateaux sont sublimes, vous avez de véritables artistes ce soir.

- Oui certainement, nous avons tous passer notre main dans les feuillages qui abritent les multiples bijoux dont ils sont ornés. Mais, je n’ai pas pris part à l’agencement des assiettes. Vous avez raison, nous avons de véritables artistes !

- Eh bien, vous avez fait un travail superbe. Dites-moi comment s’est déroulé l’enterrement, vous l’avez bien enfoui dites-moi ?

- Ne vous inquiétez pas mon cher Samaron, nous nous sommes assurés que le défunt ait trouvé la paix. Rien ni personne ne peut corrompre sa sérénité.

- Il est capital d’assurer sa protection, vous savez comme le monde devient fou dernièrement. S’ils apprennent qu’un tel être réside dans ce jardin, ils ne se gêneront pas pour lui rendre visite et ce sans invitation, ni même une petite révérence.

- De plus en plus d’intéressés se forment en groupe Samaron, les petits noyaux que nous connaissions deviennent maintenant des organismes entier, les ramifications d’un tel marché se multiplient dangereusement. Bientôt, ce sera une armée ! Nous sommes tous très inquiets.

- Ne le soyez pas, du moins pas ce soir. D’ailleurs, ils ne laisseront jamais cette responsabilité à n’importe qui, sachez qu’ils observent ce jardin avec égoïsme et faiblesse ! Lorsque l’homme s’extasie devant l’oeuvre de Dieu, il désire s’y insérer, de force s’il le faut, s’y installer comme si c’était son propre royaume. Et, il lui est inconcevable de partager sa gloire avec autrui.

- Dès lors, nous devons nous inquiéter d’une poignée de gens, qui sont tout de même tenaces, je vous le dis !

- Certes, nous en reparlerons plus sérieusement mon cher, disait Samaron en poussant Illan devant lui afin qu’il se concentre sur le feu et non sur leurs paroles.

- Enfin ! Ma femme, …, est juste là, venez vous asseoir avec nous. Vous vous souvenez d’elle n’est-ce-pas ?

- …? Bien sûr que je m’en souviens, charmante personne. Allons la rejoindre.

 Ils s’assirent donc autour du feu aux côtés de …, à qui Samaron baisa élégamment la main. Ilann, tout près, se disait qu’il peut être bien grossier par moment, et d’autres fois, ses manières se raffinent immédiatement, avec un profond naturel. Il semblait être familier aux autres, car plusieurs vinrent à sa rencontre le saluer et lui offrir à manger, avec beaucoup de respect et de réjouissance. On dirait qu’on attendait sa venue depuis un moment. Au cours des discussions, Samaron déboucha sur une histoire particulière qui tint tout le monde attentif, car elle allait avec les préoccupations du temps, des préoccupations qui résidaient dans ce jardin même. - Connaissez-vous Actéon? lança-t-il.

- Actéon ? répliquèrent les autres.

- Oui, ce pauvre chasseur qui fut transformé en cerf par la déesse Diane.

- Jamais entendu.

- Eh bien, un glorieux poète romain, nommé Ovide, en parlait dans son long poème des Métamorphoses. Un mythe que je ressors à toute occasion propice, car remarquez avec quelle justesse ces Romains savent mettre en scène la dynamique des humains et des forces divines qui les surplombent, et quel genre de tension énigmatique en découle.

- Dès lors, si vous le dites, nous vous écoutons Monsieur Samaron, répondit Ilann, selon la volonté collective.

- Oui ! Racontez vieux Samaron, vous parlez si bien, dirent les autres dans une vive approbation.

- Soit, parlons de ce fameux Actéon. Il était fils d’Aristée, lui-même fils d’Apollon, et d’Autonoé, fille de Cadmos. Il fut chapeauté dès son plus jeune âge par le centaure Chiron qui lui inculqua une glorieuse maîtrise de la chasse, la pratiquant toujours avec sa meute de 50 chiens. Un jour qu’il partit chasser en montagne, ils s’arrêtèrent, lui et ses chiens, près d’un petit bassin abrité par les arbres pour s’abreuver à l’ombre du soleil plombant. Seulement, à cet endroit se reposaient déjà la déesse Diane en compagnie de ses nymphes. Dans cette eau fraîche et dissimulée par l’épais feuillage, toutes se baignaient insouciantes et libres dans leur tenue d’Ève. Le jeune chasseur les surprit du coin de l’oeil, attiré par leurs éclats de réjouissance, se laissant mener vers ce chant de sirène qui retentissait. Il avançait avec l’espoir d’embrasser une vue enchanteresse et grimpa dans un arbre, se dressant au bout d’une branche afin de plonger le regard dans l'eau étincelante où se ressourçaient les nymphes. Sa présence était pourtant une abomination au sein de ce moment intime et sacré. Les jeunes nymphes hurlèrent d'horreur en apercevant le chasseur ainsi perché et se précipitèrent autour de la déesse vierge afin de protéger sa chasteté. Avant même qu’il n’eût l’occasion de se rapatrier au sol, la déesse impétueuse le foudroya du regard, car nul mortel n’avait le droit de déshabiller d’un tel regard le divin. Elle lui jeta de l’eau à la figure et, sous ce coup asséné, d’étranges mouvements s’animaient en lui avant que n’apparaissent des cornes en train de croître sur son front et un pelage lui couvrir la peau. Le jeune Actéon se métamorphosait en un cerf qui déguerpit fougueusement à grandes enjambées ; mais, dans ce corps différent, son âme restait la même et il pleurait à présent son sort malheureux. Tandis qu’il s’éloignait en quête de sa meute, la déesse incita les chiens à s’élancer sur leur maître méconnaissable et tous en liesse se ruèrent sur la pauvre bête en cavale. Ils la dévorèrent cruellement, sans retenue. Les lamentations du malheureux Actéon résonnaient comme les complaintes douloureuses d’un cerf en détresse et il observait, impuissant, ses compagnons le déchiqueter vivant. La déesse bouclait ainsi sa froide vengeance.

- Mais pourquoi cette Diane est aussi cruelle, c’est injuste, répondit Ilann en interrompant la narration.

- C’est mystifiant, dit Samaron avec ironie. C’est ainsi, qu’à l’époque, on voulait représenter les interactions entre les dieux et les hommes.

- Eh bien, si je comprends sa colère, ce chasseur n’a montré aucun respect ni aucune limite pour l’intimité des femmes, répondit un autre.

- En effet, c’est un fait qui s’impose, dit Samaron.

- C’est un voyeur ! s’exclama un autre.

- Je ne peux dire le contraire, répondit Samaron amusé de sa réaction. «Ce ne fut qu’en exhalant sa vie par mille blessures qu’il assouvit, dit-on, la colère de Diane, la déesse au carquois.»

- C’est pour ça qu’elle décide de le transformer en bouffe à chiens ?

- Il y a des limites sacrées. C’est ce qu’il faut retirer de ce mythe. Il y a certaines choses dont on ne peut se saisir aussi facilement qu’une orange suspendue aux branches d’un arbre, ceux qui voudraient les atteindre, par perversion peut-être, seraient punis et foudroyés par des forces supérieures.

 Le ton grave de Samaron fut soudainement entrecoupé par des éclats de joie qui s'approchaient des autres coins du jardin et une foule se rassemblait rapidement autour du feu. Une sorte d’orchestre ambulant se formait autour des flammes et plusieurs dansaient fougueusement au son des instruments qui retentissaient sous les mains agiles des musiciens. Une joie soudaine enflamma le centre et ceux qui étaient sagement assis depuis un moment se levèrent brusquement rejoindre la danse. Samaron lui-même observa un moment la scène, surpris du bris d’ambiance, et repris ce fameux sourire qui illuminait son visage, en dépliant ses grandes jambes qui se déformaient maintenant au rythme effréné des percussions, des flûtes et des trompettes.Et ainsi de suite, presque tous se mirent à danser passionnément autour des flammes grandissantes ; quelques timides demeuraient assis et regardaient le spectacle.

(Suite à venir)







FARAH LOUIZA

louizamahdjoub@gmail.com

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