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 À l'origine de tout apprentissage, il est intéressant, nécessaire même, d'apprendre l'ensemble des règles, de les appliquer méthodiquement et de les explorer en profondeur. Puis, après un temps suffisant, commencer à déconstruire tout ce que vous avez appris, comme une toile complexe que l'on effile après l'avoir pourtant tissée avec acharnement et patience. C'est ainsi seulement que nous retrouvons la matière sous-jacente de cet agencement particulier, de ces formes dans lesquelles nous avons moulé notre pensée. Un nouvel apprentissage se ficelle en même temps qu'un autre se démantèle, c’est la fin d’une chose qui crée le début d’une autre. Certes, la pensée est parfois absurde, elle défait ce qu’elle a primitivement construit afin d'acquérir des vérités sur elle-même et sur le monde. Nous devons être prêts à dépasser les stades antérieurs de la pensée, la conscience doit savoir traverser les multiples étapes qui constituent son évolution en vue de s’élèver vers un renouveau. Cette conscience, nous devons la nourrir d’une volonté de se

surpasser afin qu’elle passe au-delà de ce qu’elle connaît déjà. Même en croyant avoir atteint une certaine plénitude, on ne peut s’y arrêter et prendre les choses pour acquis, car nous sommes une infime pépite dans l’immensité du cosmos et jusqu’à la mort notre conscience sera toujours partielle, le vrai demeurera un idéal vers lequel nous nous dirigerons. Hegel disait d’ailleurs que seul celui qui a la force d’être totalement négatif peut créer. C’est-à-dire que seul celui qui aura le courage de pousser ses idées à leur limite aura l’occasion d’embrasser une vision totale, il aura déployer le tissu de son esprit, plié en maintes couches qui, désormais, apparaîtra dans toute son étendue. Comprendre les contradictions inhérentes au système de base est le tremplin même vers le vrai, vers l'élévation de la pensée et de l'être. Puis, dans un monde comme le nôtre, gangréné par la corruption et le mensonge, nous ne pouvons que désirer l’écroulement de l’édifice aux fondations désuètes, la destitution des illusions qui nous dirigent.

par FARAH LOUIZA - 1 juillet 2020





FARAH LOUIZA

louizamahdjoub@gmail.com

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