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L'inspiration littéraire

 Parfois, il y a ces textes dont l’idée m’enchante totalement et j’essaye avec toute ma bonne foi de leur donner une forme digne, mais mon esprit, mon travail et mes efforts ne parviennent pas à allumer cette petite étincelle qui donnerait la lumière désirée. Je ne parviens pas à mouler le texte ni les mots comme il se doit à mon sentiment de départ. Aucune tenue ne lui sied. Et puis, ce n’est pas grave, certains textes ne parviennent pas, ne franchissent pas. Bien qu’avant de les délaisser, il faut souvent leur insuffler l’énergie suffisante, le mouvement nécessaire afin qu’apparaisse la réponse artistique, mais parfois aussi, il faut accepter l’essence inaboutissable de notre vision. Accepter ce qui reste inachevé en notre sein et se concentrer sur ce qui s’anime et se réalise, plutôt que de s’enfoncer dans ce qui est vain et stérile. Non, certains textes n’accouchent pas du sens. Mais, béni soit le temps de l’inspiration qui passe en nous tel un souffle divin.


Lorsqu’une idée point soudainement en moi, une simple image, une vision fugace, m’évoque la substance même d’un potentiel récit, d’une potentielle fiction, d’une poésie ou d’une idée. La vision par laquelle j’entrevois toute une réalité peut découler d’une image assez simple, d’un sentiment passager (spontané) ou d’une luminosité particulière; en général, lorsqu’un décor est agencé de manière à créer une atmosphère très singulière. L’idée littéraire, générée sous l’impulsion d’une perception profondément intuitive, doit surtout contenir un puits de possibilités, dans lequel justement on puise l’essence de cette atmosphère. Déterrons la substance qui alimente le mouvement de l’oeuvre qu’on veut créer, de l’idée primitive qui s’est formée dans l’imaginaire. Dès lors, quand on écrit avec cette idée en tête, avec cette vue qui dirige notre imagination, on doit s’assurer de la maintenir, de la consolider et de l’approfondir tout au long des faits

diégétiques qui se suivent. Il faut donc injecter cette substance particulière dans l’ensemble des formules et des opérations du texte, afin qu’il se meuve dans cet espace visualisé. Produire un texte complet et cohérent, fluide aussi, est un véritable travail, et comme toute machine, tout système qui doit fournir un travail, la machine (ici le langage) a premièrement besoin d’énergie, d’essence de quelque sorte afin de se mettre en marche. L’écriture aussi est un travail qui a besoin d’énergie. Si l’idée de départ est bonne, si la vision fut profonde au moment de l’inspiration et que le ton et le style du langage sont suffisamment bien menés, qu’ils suivent et se fondent à l’idée substantielle, alors on peut s’attendre à un texte réussi !

La technologie du langage

 En insufflant au langage toutes ces lois (syntaxique, sémantique, etc.), le système a pris forme et a développé sa propre intelligence. Quand nous l’utilisons alors, c’est comme s’il clarifiait nos idées, car nous avons dû les «plier» aux nécessités, aux fonctions, du langage, et à travers ce système, on touche mieux au sens de nos pensées profondes. Lorsque nous utilisons le langage, ou peut-être plus l’écriture, pour réfléchir sur nos sentiments, ceux-ci apparaissent soudainement plus limpides et intelligibles - ce qui permet de faire la paix avec soi et d’apaiser le conflit intérieur. Mais, pour parvenir à ce point (synchronicité avec soi), il faut écrire sans complexe, sans se mentir à soi-même. Toujours maintenir, entretenir, l’intention de toucher au Vrai. L’écriture est avant tout un médium pour mieux revenir à soi-même, évitons alors de se restreindre à la forme abstraite du mot, à sa simple fonction communicative, et tâchons de révéler le sens derrière le symbole, afin d'évoquer l’essence du réel qu’on tente de décrire et le laisser



transparaître à travers sa plume. À mesure d’écrire, de raconter, de décrire, notre plume creuse plus profondément en sa substance, trace toujours plus finement les détails et sculpte de plus en plus précisément sa matière. Les traits s’affinent, la vision se précise, la matière se sculpte toujours mieux.

par FARAH LOUIZA - 31 janvier 2021




FARAH LOUIZA

louizamahdjoub@gmail.com

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